Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Bueno, tampoco ha dicho nadie que la dirección de Kord sea un fiasco. Pero se basa sobre todo en una efusividad de brocha gorda y resulta poco idiomática. Estamos ante un Massenet intimista con puntuales guiños de efectismo y costumbrismo. Y eso Plasson, creo yo, lo entiende y lo pondera mejor. Para Kord el Don Quichotte sigue siendo un drama decimonónico, de grandes dinámicas, y para Plasson es una composición afín ya a los nuevos lenguajes de principios del siglo XX. No veo falta de vida en la toma de Plasson, sino una lectura más afín al lenguaje de la partitura. Pero vaya, que tampoco creo que la cuestión de para una nueva discusión bizantina. Me gustan mucho ambas tomas y realmente ninguna es pluscuamperfecta.
Sobre lo de "criticar el tópico español y demás zarandajas" (sic.), creo que equivoca el tiro. Los tópicos son tópicos y como tales son válidos. No tienen nada de malo, mientras no se vendan como lo que no son. Y lo que aquí se ha comentado es que resulta curioso encontrar en un Massenet tan intimista y melancólico un acercamiento a "lo español" tan típico y costumbrista, cuando los jóvenes de su tiempo se aproximaban a la cuestión de un modo bastante diverso (de nuevo véase Ravel).
Los valses me cansan mucho, pero eso es un tema aparte...
Sobre Berganza y ese primer registro para la RAI: más tarde lo comentaré, en el repaso discográfico, pero Christoff reduce el papel ahí a un parlato casi continuo. Hay teatro, y del bueno, en su Don Quichotte, pero vocalmente está unos cuantos pasos por detrás de Van Dam y Ghiaurov. Y Berganza sí, está más jóven, más lozano el timbre, pero también menos cantante, más superficial. El retrato que hace con Plasson es una pasada, por el modo en que desde la madurez del timbre y la técnica recrea a la ambigüedad y los dobleces de una joven Dulcinea. A mí me gusta mucho más que su primer acercamiento.
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Eso es verdad. Christoff plantea el rol en los mismos términos de Chaliapin. Términos que a mí no me terminan de convencer, porque Van Dam, Ghiaurov y otros han demostrado que el rol se puede cantar de principio a fin, sin necesidad alguna de reducir constantemente sus intervenciones a una especie de diálogo entonado. Me encantaría encontrar opiniones de Massenet sobre la encarnación de Chaliapin.
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Acto segundo
Comienza el acto con la descripción casi impresionista de un amanecer en el campo, entre la niebla, que tapa los molinos en el horizonte. Don Quijote aparece, a lomos de Rocinante, entonando una melodía que está perfeccionando para Dulcinea (C´est vers ton amour). Es la primera pista de las tres que encontraremos en este post. Massenet nos muestra aquí a un Don Quijote casi embriagado, con una felicidad prácticamente infantil. Sancho intenta ponderar su efusividad, pero no consigue sino hacer reír a Don Quijote, así que cesa en su empeño (Enfin il est heureux... respectons son délire). La escena llega al paroxismo cuando tras el La, la, la, la, la! de Don Quijote, que Sancho repite sarcásticamente, Don Quijote le pregunta, ni más ni menos, si está loco (Deviens-tu fou, Sancho?). Acabáramos... Uno se imagina entonces la cara descompuesta de Sancho, preguntándose qué demonios hace en mitad del campo con un tarado como Don Quijote. Sancho entonces se lanza a hablar sin pelos en la lengua, criticando a Dulcinea y diciendo claramente que ésta se ha reído de ambos con la treta del collar robado que deben recuperar (Cette dame se rit de nous, de nous deux). Sigue entonces un discurso creciente de Sancho acerca de las mujeres, sus maldades y sus engaños (Les femmes, Chevalier, c'est tout mensonge et ruses!). Esta es la segunda de las pistas que encontramos en este post. Massenet plantea aquí un largo excurso para Sancho, Comment peut-on penser du bien. Tremendamente sarcástico y pesimista, Sancho hace aquí las veces de la voz de la conciencia, como intentando poner en claro aquello que Don Quijote insiste en ignorar. Tras esta intervención de Sancho se disipa poco a poco la niebla y Don Quijote, presa de su delirio, cree ver en los molinos, todavía borrosos en el horizonte, la figura de unos gigantes que les acechan (Regarde!). Esta es la tercera de las pistas que encontramos en este post. De nuevo Sancho intenta corregir a su amo (Maître, c'est un moulin! un moulin!). Y de nuevo nos imaginamos la cara de Sancho, preguntándose una vez más qué demonios hace ahí metido (O fatale démence! Le pauvre recommence!). Don Quijote se lanza entonces a hacer frente a los gigantes (Géant, Géant, monstrueux cavalier) y Sancho no ve otro remedio que seguirle en su delirio. El final de acto es musicalmente delirante (Les moulins se mettent à tourner; on entend leur tic-tac). Un golpe de genio. Una risa continua.
Kord:
Plasson:
ACTE DEUXIÈME
Un lever d'aurore très rose dans la campagne. Les buées enveloppent encore l'horizon. Les moulins sont invisibles dans le brouillard. Don Quichotte entre sur Rossinante, sa lance à l'arçon. Il cherche des rimes pour des couplets en couplets en l'honneur de Dulcinée. Sancho suant, soufflant, conduit à la fois par la bride Rossinante et le Grison.
DON QUICHOTTE chantant C'est vers ton amour... cherchant ...ton amour... mour... jour!... nuit et jour... ravi, ayant trouvé Que je soupire nuit et jour! chantant Dulcinée! cherchant …ma pensée? ayant trouvé Dame de ma pensée! fredonnant la, la, la! La, la, la, la, la, la, la, la, la! chantant De toi mon âme est oppressée... cherchant oppressée? trouvant la rime Dulcinée! chantant Mais j'ai vu ton émoi... cherchant …ton émoi? penses à moi? chantant; ayant trouvé Je sais que tu penses à moi! cherchant …son émoi? à moi? à toi? ayant trouvé Je crois en toi! en extase Ah! ah! en accentuant les rimes; en les exagérant ?ton émoi! penses à moi! je crois en toi! sifflant Je crois en toi! Ma Dulcinée! Je crois en toi! en toi! en toi! en toi! Les yeux au ciel, Don Quichotte descend de cheval tout en continuant son improvisation. Sancho s'essuie le front et va conduire les bêtes dans un fourré. ...la, la, la!?la, la, la! seul ... la, la, la!...la, la, la! la, la, la!?la, la, la! la, la, la!?la, la, la! la, la, la!
SANCHO revenant, mécontent, exaspéré, interrompant les là! là! de Don Quichotte Croyez-moi, Chevalier, nous nous sommes trompées, Les ennemis qu'hier vous avez dissipés En chargeant à grands cris de: en hurlant Vive Dulcinée! Et: mort aux mécréants! riant Ah! ah! Ah! ah! légèrement C'était tout simplement la troupe combinée De petits cochons noirs et de gros moutons blancs!
DON QUICHOTT très calme, tout en tirant de sa poche de quoi écrire, commence à noter une chanson d'amour Tes paroles me font sourire...
Don Quichotte est de suite dans le feu de la composition.
SANCHO avec pitié, levant les bras au ciel Enfin il est heureux... respectons son délire. Il pousse un cri, se tâtant l'échine. Aïe! Pour peu qu'on marche encor, à la fin de l'été Je lui rendrai des points pour la gracilité. Tout se volatilise en moi, si cela dure... geignant et se contemplant avec douleur J'ai déjà resserré trois crans à ma ceinture!
SANCHO subitement fou de rage en l'entendant chanter, se frappe la tête avec son pain, saute en l'air, montre les poings au ciel. Tra la la!Tra la la! Tra la la! Tra la la!
DON QUICHOTTE surpris, le regarde avec stupeur Deviens-tu fou, Sancho?
SANCHO éclatant Oui!! Tout de mêmes être ici! il rage Parce que Doña Dulcinée Usant de son pouvoir... à part, en croquant rageusement dans son pain La coquine damnée! haut Vous a dit un beau soir: imitant une voix de femme Qu'il existait dans la Sierra voisine Un bandit qui pille, assassine... Mais... qui lui déroba tel bijou de valeur: avec sa voix naturelle; en colère Voilà que nous courons sus au hardi voleur! Au voleur! au voleur! Cette dame se rit de nous de nous deux, De nous deux, mon bon maître.
DON QUICHOTTE avec sérénité Pour en parler ainsi, c'est ne pas la connaître... C'est ignorer son coeur.
SANCHO haussant les épaules et levant les bras au ciel Au contraire, seigneur!
DON QUICHOTTE calme, doux, souriant Non, Sancho, tu m'amuses.
SANCHO dans une explosion de colère et d'indignation Les femmes, Chevalier, c'est tout mensonge et ruses!
DON QUICHOTTE bondissant indigné Quoi?
SANCHO cette fois, têtu comme une mule Oui. puis, se frottant les mains et clignant de l'oeil Ce qui m'enchante en notre beau métier C'est que j'ai pu laisser au logis... ma moitié! Ça me console, je le jure, se passant les mains sur les reins Quand je sens les nodosités De mon asines que monture M'entrer dans les... rotondités Dont m'adoté Dame Nature. avec une indignation comique
Kord:
Plasson:
Comment peut-on penser du bien De ces coquines, ces pendardes, De ces menteuses, ces bavardes, Dont la meilleure ne vaut rien. Sancho joue ce qu'il dit. Regardez donc cette dévote Qui passe en baissant les yeux Et par les rues trotte, trotte, trotte, Edifiant jeunes et vieux. Régardez! Regardez! Tout à coup sous sa mantille... Pourqoui ce regard qui brille? Pourquoi? pourqoui? C'est qu'elle a vu s'entrouvrir Une porte dérobée Par où va s'évanouir Cette coquine embéguinée! se tordant de rire Ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! Ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! béatement Et le mari se morfond, Trouvant bien longue la messe, Tout en se grattant le front Qui le picote sans cesse Et le mari_ le mari se morfond En se grattant le front Et le mari se morfond sentencieusement La femme est un démon vicieux et malin s'emballant peu à peu Créé pour le malheur du sexe masculin. s'enrageant Qu'elles viennent d'Afrique, D'Asie ou d'Amérique, Qu'elles aient le nez fin, camus, aquilin, Qu'elles soient brunes, rousses, blondes, Plates, dodues, minces, rondes, Nous sommes les souris, les souris, de ces êtes félins. hors de lui L'homme est une victime, et les maris: des saints! Des saints! Des saints! L'homme est une victime, et les maris des saints!!
Les brumes s'élèveront doucement, peu à peu les moulins apparaîtront.
Kord:
Plasson:
DON QUICHOTTE désignant l'horizon Regarde!
SANCHO surautant, regardant autour de lui Quoi? quoi?
DON QUICHOTTE même attitude Homme de peu! regarde!
SANCHO ahuri Quoi? Mais quoi?
DON QUICHOTTE désignant le premier moulin Sancho! En garde! En garde!
SANCHO effaré En garde!!
DON QUICHOTTE Vois? là-bas? se dresser dans le fond opalin ce terrible géant?
SANCHO ahuri Maître, c'est un moulin! un moulin!
DON QUICHOTTE transporté de noble impatience Rustre, c'est les Géants qui dans leur arrogance Tentent de m'arrêter… Folle est leur insolence, Je vais les châtier!
SANCHO avec pitié O fatale démence! Le pauvre recommence!
DON QUICHOTTE lançant le défi au premier moulin Géant, Géant, monstrueux cavalier, Géant, Géant, monstrueux cavalier, Si votre coeur n'est pas cuirassé de vaillance, Faîtes-nous place, ou bien à la dague, à la lance, Je vous porte un défi, moi le Haut Chevalier! Les moulins se mettent à tourner; on entend leur tic-tac. Vos gestes ne font qu'exalter mon courage. Arrière! arrière! ou bien, à l'instant, Dans votre chair et votre sang, Je m'ouvre un large passage!
SANCHO éploré Mon Dieu!
DON QUICHOTTE à Sancho Ecuyer, avec moi, d'une voix tonnante, il menace terriblement Sancho Dis que je les défie!
SANCHO Quelle folie!
DON QUICHOTTE Géant, Géant, monstrueux cavalier, Géant, Géant, monstrueux cavalier, Si votre coeur n'est pas cuirassé de vaillance, Faîtes-moi place, ou bien à la dague, à la lance, Je vous porte un défi, moi le Haut Chevalier!!
SANCHO hurlant de peur Géant, Géant, monstrueux cavalier, Géant, Géant, monstrueux cavalier, si votre coeur n'est pas cuirassé de vaillance, Faîtes-lui place, ou bien à la dague, à la lance, Il vous porte un défi, lui le Haut Chevalier!!
DON QUICHOTTE bien couvert de son écu, la lance en arrêt, frappe furieusement les maigres flancs de Rossinante, et charge contre les moulins à vent aux cris répétés de: "Dulcinée! Dulcinée! pour toi, ma Dame de Beauté!"
Tandis que le pauvre SANCHO à genoux, se lamente en criant: "Quel malheur! au secours! au secours! mon bon maître! Hélas! Hélas! Jésus, Marie, renez le délivrer!!"
On apercevra Don Quichotte, voltigeant par les airs, lancé par une aile du moulin. Sancho poussera des cris en essayant de l'arrêter au vol. Soleil levant, ciel incendié.
Es digno de ver este final de acto en la producción de la Monnaie con Van Dam. Desternillante. Realmente consiguen llevar a cabo la indicación de Massenet (On apercevra Don Quichotte, voltigeant par les airs, lancé par une aile du moulin):
Un breve comentario al hilo de las grabaciones de Kord y Plasson. En el caso del rol de Sancho, creo que Bacquier es más clown de lo deseable. Es cierto que el papel está escrito en una frontera, con constantes indicaciones de sarcasmo, entonación, pero creo que Bacquier exagera. A cambio Alain Fondary está mucho mejor. Es un cantante poco conocido, pero su Sancho es casi perfecto, si acaso un pelín ayuno de sarcasmo, pero desde luego menos grotesco que Bacquier. El problema de Fondray es también que su timbre contrasta poco con el de Van Dam. En el caso de Bacquier y Ghiaurov hay un evidente contraste de timbres, pero en la toma de Plasson se trata de voces demasiado semejantes por color, etc., y se pierde alguna efectividad.
Me encanta el arietta de Sancho. Con ese acompañamiento TAN mozartiano es una especie de anti-catálogo. En todos los sentidos, porque lo que en Leporello es admiración morbosa en Sancho es pura misoginia, y lo que en Don Giovanni es incontenible libido en Don Quijote es inocente castidad. Al fin y al cabo Don Quijote y Don Juan son los dos grandes mitos masculinos españoles y Massenet vuelve a demostrar aquí esa flexibilidad musical casi ecléctica que caracteriza a esta crepuscular obra.
De nuevo Plasson muy por encima de Kord, sobre todo en la escena de la carga. Plasson saca toda la comicidad de la escena, ridiculiza la música con esos rallentandos caballerescos, y la percusión suena mucho más ligera, con las frases de los violines tan burlonas justo antes de la carga fatal. Otra de las cimas orquestales de esta ópera.
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Por fin alguien saca un tema que quería tratar. La similitud de Don Quijote y Sancho con la pareja formada por Don Giovanni y Leporello. Quizá tampoco dé para mucho la cuestión, más allá de esa evidente analogía entre dos parejas de amo y sirviente/escudero, en la que realmente este último retrata siempre al primero ante la audiencia. Pero lo cierto es que yendo al texto hay contrastes interesantes entre ambas parejas, como esa diferencia entre la misoginia de Sancho y la admiración de Leporello. Son parejas análogas, en un primer vistazo, pero su dinámica interna es dispar.
Por otro lado, lo genial de Massenet en todas estas escenas de intercambio y de diálogo, no tan corales, es la ligereza de la orquestación, casi mozartiana, como dice Sid. Y es que en sintonía con la infinita gama de matices que demanda Massenet en la interpretación del texto, la orquestación es también sutil pero de nuevo infinita. Cada giro del texto está seguido de un giro de la partitura.
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Tercer Acto
El tercer acto se abre con el primero de los dos interludios que Massenet concibió en esta ópera (el segundo abre el quinto acto). Se trata de páginas de un belleza fascinante (sobre todo, para mi gusto, el segundo es una delicia, con esa intervención del cello) y que inciden en el sinsentido de concebir esta ópera como un esquema de cinco actos, cuando en realidad se trata de escenas breves separadas por interludios.
Kord:
Plasson:
Tras el interludio los primeros acordes de este tercer acto me recuerdan muchísimo a las sonoridades típicas de Sibelius. Igual es cosa mía y no tiene mucho sentido, pero ese juego entre el viento metal y las cuerdas me evoca muchísimo el lenguaje del finlandés.
Sea como fuere, el interludio nos sitúa ante la imagen de un atardecer rojizo en la sierra. Don Quijote ha llegado allí siguiendo el rastro de los bandidos que arrebataron el collar a Dulcinea. Sancho dice estar cansado, al igual que los animales, y no confía en seguir con la luz ya declinando (Seigneur, je voudrais, bien revenir en arrière! Maître, j'ai peur de l'ombre et des bruits angoissants), pero Don Quijote insiste, delirante, en perseguir su empeño (Sancho! notre gloire commence!) y esperar a los bandidos. Finalmente, deciden que Sancho duerma mientras Don Quijote hace guardia, vigilando el camino (Je dors, vous… restez sur la piste). Don Quijote aguanta, a duras penas, entre la vigilia y el sueño, susurrando de nuevo su serenata (Quand apparaissent les étoiles…), pero de repente se ve sacudido de su ensimismamiento por una sombras (Cette fois, ce sont eux!). Don Quijote se enciende y quiere hacer frente a los bandidos sin titubeos. Sancho le intenta disuadir, una vez más sin éxito alguno. Aparecen entonces los bandidos y Massenet cambia el tercio de la orquestación para describirnos la batalla entre éstos y Don Quijote. Sancho se esconde en cuanto puede, animado por un Don Quijote que decide hacerles frente en solitario (Va te cacher, au plus noir des forêts!). Los bandidos, lejos de plantear batalla se ríen más bien con indiferencia del extraño y obstinado hidalgo, al que de hecho rodean hasta hacerle preso. Los bandidos festejan a su alrededor (Ah! voir un corps long comme un jour sans pain), en contraste con un Don Quijote solemne que se encomienda a Dios (Seigneur, reçois mon âme, elle n'est pas méchante). Ghiaurov y Van Dam cantan esto de forma alucinante. Massenet nos muestra de nuevo aquí a un Don Quijote humanísimo, del que no cabe sino compadecerse, tal y como de hecho indica el jefe de los bandidos (Vraiment je crois rêver, voyant ta face pâle, tes grands traits émouvants d'où le divin s'exhale et tes yeux fulgurants de sublimes clartés!). Hasta tal punto que éste pregunta finalmente a Don Quijote qué quiere, por qué les ha esperado en el camino. Don Quijote responde entonces, acompañado por una música majestuosa (Je suis le chevalier errant). Encontramos aquí un largo monólogo en el que el alucinad hidalgo da cuenta, plenamente convencido, de su particular cruzada, requiriendo finalmente el collar que vino a buscar hasta allí (À l'instant me rendre le collier). Realmente consigue Don Quijote compadecer a los bandidos con su relato, obteniendo finalmente el collar. Unos lánguidos y nobles violines intervienen entonces, mientras los bandidos se arrodillan buscando la bendición del Caballero de la larga figura. No en vano Don Quijote llama entonces a Sancho a salir de su escondite y le habla de un milagro (Viens voir le miracle opéré!... Les manants, les pillards). El noble Quijote se nos muestra de nuevo aquí entre delirante y heroico, en su encendido monólogo acerca del cambio conseguido en la actitud de los bandidos. Termina así este tercer acto, con una sensación de calma inesperada, con cierta estupefacción para el espectador.
ACTE TROISIÈME
Kord:
Plasson:
Dans la Sierra, le crépuscule commence rouge, magnifique. Fourrés à droite et à gouche. Profils vagues de montagnes. Don Quichotte, contemplé par Sancho tenant par la bride Rossinante et le Grison, regarde attentirement les traces du chemin.
DON QUICHOTTE s'écriant radieux C'est ici le chemin que prennent les bandit… Quand ils rentrent dans leur taudis… C'est ici! se relevant Détèle le Grison, desselle Rossinante, les caressant Peut-être fatigués par notre course ardente!
Don Quichotte embrasse le museau de son cheval.
SANCHO très peu rassuré Ce lieu dégage une épouvante Qui hérisse mon poil et celui du Grison. Il tire les animaux au dehors dans un pré. Allez, mes chers agneaux, brouter l'épais gazon!
DON QUICHOTTE tendant l'index Ne vois-tu rien qui bouge au fond de la clairière?
SANCHO poltron, prêt à fondre en larmes Seigneur, je voudrais, bien revenir en arrière! Maître, j'ai peur de l'ombre et des bruits angoissants Dont s'emplissent la brande et les bois frémissants? Que va-t-il se passer?
DON QUICHOTTE héroïque Quelque chose d'immense! Sancho? notre gloire commence! solennel Les preux, les paladins et les héros passés Vont être en un clin d'oeil oubliés, éclipsés. Je bous d'impatience héroïque et de fièvre.
SANCHO Et moi, je tremble comme un lièvre, je tremble? la voix tremblée Je tremble changeant de ton Mais… si l'on s'asseyait un brin? Je suis fourbu… Non d'avoir trop mangé, trop bu!
DON QUICHOTTE stupèfait S'asseoir! Un chevalier qui tente l'aventure Doit toujours paraître en posture De déjouer la ruse et de parer le coup.
SANCHO s'allongeant sur l'herbe Je vous laisse le soin de veiller sur mon cou: Qu'on ne le tranche point, seigneur, à l'imporviste!
DON QUICHOTTE Sois tranquille.
SANCHO en s'allongeant davantage Je dors, vous… restez sur la piste.
Le ciel devient plus sombre. Harassé de fatigue, Don Quichotte s'est endormi debout, appuyé sur sa lance.
Kord:
Plasson:
DON QUICHOTTE en riant Quand apparaissent les étoiles… Bruit de pas
DON QUICHOTTE se réveillant et envoyant un baiser au ciel O mes rêves divins… soudain il sursaute et regarde l'horizon Cette fois, ce sont eux! Don Quichotte joyeux et fier. Ils sont plus de deux cents, fils!
SANCHO piteux, tremblant; il se signe Et nous sommes deux!
DON QUICHOTTE Nous les vaincrons, s'il plaît à la cause servie.
SANCHO fou de terreur Maître, j'ai les bas courts et je tiens à la vie!
DON QUICHOTTE riant Va te cacher, au plus noir des forêts!
SANCHO en se saurant Ah! si j'avais moins peur quel héros je ferais!
Ils disparaît.
DON QUICHOTTE d'une voix tonitruante, aux brigands, qui sont en face de lui Halte-là! rendez-vous, gens de peu, valetaille!
Bataille
LE CHEF Voilà, certes, un gaillard d'une audace superbe! Si nous avions été brins d'herbe, Il nous eût fauchés du coupant de son fer! Mais d'où vient-il? Du purgatoire ou de l'enfer.
UN BANDIT A quelle sauce allons-nous mettre sa chair rance?
Le chef s'immobilise à l'écart et ne quitte plus des yeux Don Quichotte.
2d BANDIT Remarque son indifférence.
1er BANDIT à Don Quichotte Indique-nous ton choix.
Silence. Don Quichotte hausse les épaules sans répondre.
3e BANDIT le bousculant Nous feras-tu l'honneur De répondre aux larrons que nous sommes, Seigneur?
Silence hautain de Don Quichotte.
1er BANDIT le souffletant Voilà pour ta morgue imbécile. hilarité général
4e BANDIT Voilà qui te rendra la langue plus facile.
LE CHEF énervé Il faut en finir! Saignez-le, brûlez-le, Pendez-le: qu'on m'évite Le trouble où son regard me plonge… Faites vite!
Kord:
Plasson:
Quelques bandits allument un feu. Les autres bandits chantent et dansent autour de Don Quichotte, impassible et calme, que le chef contemple avec stupeur.
LES BANDITS Ah! voir un corps long comme un jour sans pain, Prendre à la branche d'un pin, d'un pin ,d'un pin, Est un spectacle cocasse! rire féroce …ah! ah! ah! Le repas fait avec sa carcasse, Sera pour les corbeaux un plus maigre régal Qu'un corps d'hidalgo colossal. féroce Ha!! Ha!! Ha!!
DON QUICHOTTE les mains jointes; loin de tout Seigneur, reçois mon âme, elle n'est pas méchante, Et mon coeur est le coeur d'un fidèle chrétien. dolce Que ton oeil me soit doux et ta face indulgente! Etant le chevalier du droit, je suis le tien.
Le chef est visiblement ému. Don Quichotte est calme. Les bandits se regardent confondus, interdits.
LE CHEF d'une voix grave Vraiment je crois rêver, voyant ta face pâle, Tes grands traits émouvants d'où le divin s'exhale Et tes yeux fulgurants de sublimes clartés! Où vas-tu? Que veux-tu?
Kord (la pista empieza desde Seigneur, reçois mon âme):
Plasson:
DON QUICHOTTE fièrement Je suis le chevalier errant… et qui redresse Les torts; un vagabond inondé de tendresse Pour les mères en deuil, les gueux, les opprimés, Pour tous ceux qui du sort ne furent pas aimés. enthousiaste Je suis fou de soleil ardent, d'air pur, d'espace! simple J'adore les enfants qui rient lorsque je passe, de belle humeur Et ne déteste point les bandits, quand ils ont De la force au garret et de l'orgueil au front. D'un effort il brise ses lients, puis dresse sa grande taille. Et me voici debout, jouant un nouveau rôle. ample Libre dans mon effort comme dans ma parole; Et je vous dis ceci, moi, le haut chevalier: C'est qu'il faut grand, fort, calme À l'instant me rendre le collier Pris au cou délicat sensible, tendre D'un femme adorée. hautement Le joyau, lui, n'est rien, mais la cause est sacrée.
LE 1er BANDIT avec une émotion indicible Ah! je me sens trembler!
LE CHEF retire de sa ceinture le collier; se découvrant et mettant un genou en terre; il remet le collier à Don Quichotte Voici! Le joyau dérobé, Monseigneur!
DON QUICHOTTE très simplement Bien, merci.
LES BANDITS Le Chef avec les Barytons. Les bandits s'agenouillant à leur tour, avec recueillement Et maintenant sur nous, placez votre main pure, O noble chevalier de la Longue Figure!
DON QUICHOTTE Viens, Sancho, rustre, au coeur timoré, Viens voir le miracle opéré! Viens! D'une voix éclatante; éclairé par l'éclat du feu allumé par les bandits, sa tête auréolée d'un dernier rayon. Sancho sort timidement de l'ombre. Don Quichotte se montre dans une fièvre de sublime exaltation. Les manants, les pillards, fils du Vol et du Crime, Ceux que la peur redoute, et que la force opprime, Les sans logis, les gueux aux rires menaçants, Ont deviné mon but, en ont saisi le sens! Courbés sous l'âpre vent qui vient des cimes hautes, Tremblants d'un grand frisson, regarde-les mes hôtes, Les élus de mon coeur, mes fils prédestinés, Vois-les, mes fils, Comme ils sont beaux, dociles, fascinés!
LES BANDITS Sur nous placez votre main pure, O notre chevalier!
Don Quichotte est radieux, les mains étendus en avant comme pour bénir les bandits
Vemos aquí estos últimos minutos en la producción de la Monnaie con Van Dam:
Última edición por Spinoza el 15 Ago 2011 17:19, editado 1 vez en total
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Acto cuarto
Dulcinea, por Duchamp
El cuarto acto es el más largo de los cinco que componen este Don Quichotte, con una duración de poco más de media hora. Como veremos más tarde, el quinto acto es una breve escena, de algo más de diez minutos, que tan sólo comprende la muerte de Don Quijote.
El cuarto acto se desarrolla en el patio de la casa de Dulcinea. Como es un acto algo más largo vamos a dividir nuestro repaso en tres posts. Vamos con el primero.
La escena comienza con una fiesta en el jardín de Dulcinea. Massenet acota la escena para favorecer el contraste entre el ambiente festivo, en un segundo plano (musique invisible, on danse au loin), y la melancolía de Dulcinea, en primer término (elle est pensive), Algunos amigos se acercan a ella, unos preguntando qué le pasa, otros intentando cortejarla. Dulcinea está cansada de ellos (Pauvres amis? vous m'ennuyez!) y quiere estar sola (J'ai bien assez de mes tristesses…). Una hermosa y evocadora melodía introduce entonces el canto de Dulcinea. La ópera comienza a girar aquí. Y es que descubrimos de súbito a una Dulcinea nada frívola, nada caprichosa. Ya no es la joven que jugaba con los sentimientos de Don Quijote, sino una mujer madura que se lamenta por sus desafortunados amores. El contraste es evidente con aquellas primeras intervenciones del personaje, en el primer acto. Ahora Dulcinea se sincera, se muestra cansada de ese insatisfactorio juego sentimental al que se ve avocada constantemente. Hay en suma melancolía, mucha melancolía y decepción en el breve y amargo canto de Dulcinea. Como podréis comprobar en las audiciones propuestas, en esta página Berganza deslumbra por su medida expresión, superando a una Crespin demasiado efusiva y algo tirante por arriba.
ACTE QUATRIÈME
Plasson:
Kord:
La Fête dans le patio de la belle Dulcinée Musique invisible, on danse au loin, groupes aperçus de temps à autre. Dulcinée est dans un angle du patio, entourée de galants; elle est pensive.
JUAN chagrin, à Dulcinée Alors… traîtresse… je n'ai plus rien à espérer?
DULCINÉE préoccupée, distraite Plus rien… mais Pepita saura te consoler.
Juan s'éloigne? attristé
RODRIGUEZ s'empressant à son tour et galamment De ma grande détresse Quand aurez-vous pitié?
GARCIAS de même Et resterez-vous la maîtresse…
PEDRO finissant la phrase …de celui qui souffre à vos pieds?
DULCINÉE nonchalammant Pauvres amis! vous m'ennuyez! Rodriguez, Garcias et Pedro s'éloignent dépités J'ai bien assez de mes tristesses… Des danses lentes et silencieuses continuent au lointain accompagnées par la musique invisible. (dans un rêve)
Plasson (Berganza):
Kord (Crespin):
Lorsque le temps d'amour a fui, Que reste-t'il de nos bonheurs? Que reste-t'il des bonheurs? Et des étés, Lorsque la nuit dans ses voiles ansevelit L'éclat des fleurs… Lorsque le temps d'amour a fui Qui peut croire aux bonheurs? Qui peut croire aux bonheurs? Lorsque le temps d'amour a fui… Le temps d'amour?
Les danses ont cessé dans le lointain, la musique s'est tue tout la foule envahit le patio; Dulcinée s'est levée et est aussitôt entourée des amoureux qui s'empressent autour d'elle, mais voici que Rodriguez observera Juan se rapprochant de Dulcinée; même jeu de la part de Juan.
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Una curiosidad, como comentario al margen de la audición que estamos siguiendo.
Don Quichotte llegó al Met en 1926, con un reparto encabezado por Chaliapin y con G. de Luca, ni más ni menos, como Sancho:
Metropolitan Opera House April 3, 1926 Matinee Metropolitan Opera Premiere
DON QUICHOTTE {1} Massenet-Cain
Don Quichotte...........Fyodor Chaliapin Dulcinée................Florence Easton Sancho Pança............Giuseppe De Luca Pedro...................Grace Anthony Garcias.................Minnie Egener Rodriguez...............George Meader Juan....................Angelo Badà Ténébrun................Paolo Ananian Servant.................Vincenzo Reschiglian Servant.................Arnold Gabor Bandit..................Louis D'Angelo Bandit..................James Wolfe
Conductor...............Louis Hasselmans
Director................Samuel Thewman Set designer............Joseph Urban Costume designer........Gretel Urban Choreographer...........August Berger
La ópera recibió en esa ocasión siete representaciones, desplazándose también a Atlanta y Cleveland, y desde entonces no ha vuelto a programarse en el teatro neoyorquino.
Es interesante leer la crónica firmada por Lawrence Gilman para el Tribune. En concreto, me llamó la atención encontrar esta crítica hacia Chaliapin, precisamente en el sentido que ya comentamos más arriba: "It would indeed be far better if Mr. Chaliapin should frankly content himself with speaking his lines". Sin duda Chaliapin no tenía ya en 1926 la frescura de casi dos décadas antes, cuando estrenó el papel, y cabe suponer que todavía suscitaba una gran impresión escénica. Pero es significativo ese comentario de L. Gilman, aludiendo a la tendencia a entonar más que a cantar el papel, inaugurando esa línea de concepción del rol de la que Christoff sería continuador.
Registrado: 10 Sep 2007 2:55 Mensajes: 3288 Ubicación: Up there
Aunque estoy interviniendo mucho menos de lo que me gustaría (en torno a una ópera que, por otro lado, me encanta), y llego un poco tarde al acto III, no puedo quedarme sin decir que la trascendencia (algo "postiza", pues el Quijote no es un enviado del Señor, pero absolutamente conmovedora en su sinceridad) que Massenet otorga a la mera enunciación de la bondad por sí misma en la escena del Quijote con los bandidos es, en mi opinión, una de las cumbres de la obra del compositor y de toda la ópera francesa (ayyyyyyy, si Quijote hubiese sido tenor, hasta la sopa nos habrían puesto esa escena...).
(Y con todo, quizá no sea lo mejor de la ópera...)
_________________ Die Wahrheit ist bei mir, Mandryka.
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
No hay problema alguno en volver atrás, al contrario. Ciertamente, es un episodio redondo tal y como salió de las manos de Massenet. Una música con una teatralidad a prueba de bombas.
Por variar un poco en los registros comentados, escuchamos aquí a un poco conocido Pierre Savignol, a las órdenes de P. Dervaux: http://www.youtube.com/watch?v=99d0c38DcHY
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Continúa la acción. Regresan los vigorosos acordes de fiesta y los gritos de alborozo. Atizada por sus comentarios (Par fortune! Par fortune!) Dulcinea se dirige de nuevo a sus amigos, entre pesarosa e irónica, lamentando la rutina a la que se ha visto reducida. (J'ai en ce moment le désir d'autre chose… Je voudrais être aimée autrement que par vous…). Pero finalmente, como consciente de su irremediable condición, Dulcinea se suma a la fiesta, toma una guitarra y entona una canción (Ne pensons qu´au plaisir d´aimer). De nuevo retorna el tema del amor, la futilidad de la juventud, y con ello el retrato de una Dulcinea más humana y madura, más mujer en suma que la díscola y juguetona que encontrábamos en el primer acto. La fiesta continua (L'aube bientôt blanchira l'horizon!), hasta que la multitud abandona la escena y aparece Sancho en el patio de Dulcinea (Annonce le Grand Don Quichotte de la Manche). Genial en este punto la indicación de Massenet sobre la entrada de Sancho (faisant l'important et l'homme pressé, au premier valet ahuri. Tout ce récit, jusqu'au bout: précipité et avec une seule et rapide respiration). Y estupendo el texto poco después, cuando Sancho reprocha las risas a los lacayos de Dulcinea, diciéndoles que sólo él se ríe de su amo (Que le grand chevalier rêve, chante ou soupire, moi seul, entendez-vous, ai le droit de sourire!). Sigue aquí un breve intercambio entre Sancho y el recién aparecido Don Quijote, que recoge el conocido episodio en el que el hidalgo promete recompensar a Sancho por sus servicios con un gran don, quizá una isla (Pour ton dévouement, ta vertu, Je songe à t'enrichir). La música es aquí "vodevilesca". Seguidamente Don Quijote declara estar dispuesto a desposar esa misma tarde a Dulcinea (D'abord, ce soir, j'épouse Dulcinée). Al unísono ambos cierran este número, como en un común y exaltado delirio (J'entre enfin dans la joie et l'immortalité!).
Plasson:
Kord:
Les danses ont cessé dans le lointain, la musique s'est tue tout la foule envahit le patio; Dulcinée s'est levée et est aussitôt entourée des amoureux qui s'empressent autour d'elle, mais voici que Rodriguez observera Juan se rapprochant de Dulcinée; même jeu de la part de Juan.
RODRIGUEZ à part Par fortune! Par fortune! serait-ce son tour? Aura-t'il plus de chance… en lui parlant d'amour?
DULCINÉE à part, les regardant malicieusement Pauvres amis! Pauvres amis! ah! vous m'ennuyez! mes amis! Vous m'ennuyez! vous n'aurez pas de chance en me parlant… En me parlant d'amour! riant Ah! ah! ah!…mes pauvres amis! Mes amis! vous n'aurez pas de chance En me parlant d'amour!…en me parlant d'amour! riant Ah! ah! ah!
JUAN à part Par fortune! Par fortune! serait-ce son tour? aura-t'il plus de chance… En lui parlant d'amour? Par fortune! Par fortune! serait-ce son tour? aura-t'il plus de chance… En lui parlant d'amour?
Toute la foule entoure Dulcinée; grand mouvement.
DULCINÉE autre ton, autre allure Ah! ad libitum, tempo rubato J'ai en ce moment le désir d'autre chose… Je rêve et je pleure sans cause… Je suis très à plaindre… et c'est pitié vraiment De n'être pas ravie ayant de tels amants.
JUAN Que dit-elle?
RODRIGUEZ Que dit-elle?
PEDRO et GARCIAS Hein?
DULCINÉE machinalement Je voudrais être aimée autrement que par vous… Et qu'à l'accoutumée… Ah! soyez imprévus, superbes, éclatants, Car c'est de l'inédit que mon rêve demande… Et d'inconnus frissons mordant ma chair gourmade!
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ, JUAN et LA FOULE Vivat pour Dulcinée! Indomptable! Indomptable! Vivat! vivat! Vivat! Vivat Vivat! vivat! Vivat! vivat! Dulcinée a saisi une guitare. gai et léger … vivat! vivat! vivat!
Plasson:
Kord:
DULCINÉE avec fièvre Alza! alza! Ne pensons qu'au plaisir d'aimer, A la fièvre des heures brèves Où l'on sent le coeur se pâmer Sous les baisers cueillis aux lèvres! Olé! Alza! Que les yeux plongent dans les yeux, Désirs courez la pretentaine; Et jeunes gens, qu'il vous souvienne Que l'amour sourit aux audacieux. Anda! Ne pensons qu'aux minutes brèves Où les âmes vont se pâmer Dans l'ivresse de s'adorer… Sur les baisers pris sur les lèvres!
Elle danse
LA FOULE Toute la Foule en hurlant d'enthousiasme Alza!!!
Plasson:
Kord:
Après ces applaudissements, des valets paraissent à la porte de la salle où aura lieu le souper dont on aperçoit les tables somptueusement servies. Tout la foule se dirigera peu à peu vers le souper. on chante. L'aube bientôt blanchira l'horizon! on danse. on chante. Nous saluerons l'aurore en soupant verre en main! on danse. on chante. Tandis que les vieux vins encore emporteront Ce qui nous reste de raison! on danse. on chante. L'aube bientôt blanchira l'horizon! on danse.
Pendant qu'on s'éloigne peu à peu Pedro, Garcias, Rodriguez et Juan chantent entre eux, et après ils iront se diriger vers la salle du souper en suivant Dulcinée qui les y conduira gaîment.
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ et JUAN L'aube bientôt blanchira l'horizon! Nous saluerons l'aurore en soupant verre en main!
DULCINÉE Soupons, soupons le verre en main!
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ et JUAN L'aube bientôt blanchira l'horizon!
DULCINÉE Soupons, soupons le verre en main!
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ et JUAN Le verre en main!
Plasson:
Kord:
Quelques instants après la sortie de Tous, Sancho est introduit par deux laquais.
SANCHO faisant l'important et l'homme pressé, au premier valet ahuri. Tout ce récit, jusqu'au bout: précipité et avec une seule et rapide respiration Annonce le Grand Don Quichotte de la Manche, Baron, chevalier de la Longue Figure, Arrivant en Estramadure Avec son écuyer le valeureux Don Sanche!
LE 1er LAQUAIS ahuri El señor… El señor… Quichotte… Estramadure…
SANCHO Idiot!
LE 2d LAQUAIS de même El señor… chevalier d la Longue Figure…
SANCHO condescendant Mieux!
Don Quichotte entre, compassé, solennel.
LE 1er LAQUAIS éclatant de rire, bas, à son camarade Sont-ils drôles, j'augure que cet homme N'a rien mangé depuis deux ans!
LE 2d LAQUAIS Encore s'il nous faisait quelques riches présents!
Sancho s'apercevant de leur manège court sur eux furieux et les bouscule; les valets se sauvent apeurés.
SANCHO aux valets disparus Que le grand chevalier rêve, chante ou soupire, Moi seul, entendez-vous, ai le droit de sourire!
DON QUICHOTTE épanoui J'entre enfin dans la joie!
SANCHO geignant Quand donc dans l'abondance et dans l'oisiveté?
DON QUICHOTTE J'entre dans l'immortalité!
SANCHO Quand pourrai-je palper le plus mince pécule?
DON QUICHOTTE J'entre enfin dans la joie, et l'immortalité!
SANCHO Quand donc dans l'opulence et dans l'oisiveté? quand donc? geinant encore plus Quand donc dans l'abondance? et dans l'oisiveté?
DON QUICHOTTE le réconfortant joyeusement Tout vont t'échoir, J'en jure par Hercule.
SANCHO heureux Tous ces biens vont m'échoir!
DON QUICHOTTE avec gravité Pour ton dévouement, ta vertu, Je songe à t'enrichir. très sérieusement Que dirais-tu D'une île?
SANCHO ? une île?
DON QUICHOTTE Ou d'un château festonné de tourelles? Ceint d'un parc, où le soir glissent des tourterelles?
SANCHO ravi Enfin! stupéfait Une île? un château? la figure épatée par un large sourire Ce rêve me sourit. Mais dans combien de temps?
DON QUICHOTTE réfléchissant Ce soir… demain… peut-être…
SANCHO paradant O bien heureux moment où vêtu d'or, de brocatelles, Le jabot fleuri de dentelles, Devant mes gens je paraîtrai, Moi leur seigneur et maître, en habit chamaré!
DON QUICHOTTE avec assurance Radieuse pour nous s'ouvre la Destinée!
DON QUICHOTTE avec une tendre émotion D'abord, ce soir, j'épouse Dulcinée, sous le regard étonné de Sancho à cette nouvelle Et l'emmène au pays charmant… Où tout est rêve… enchantement… L'heure y coule exquise, et se savoure toute.
SANCHO intrigué Où perche cet Eden?
DON QUICHOTTE avec mystère Moi seul en sais la route.
SANCHO ? lui seul?
DON QUICHOTTE ? moi seul!
SANCHO ? en sait la route!
Tous deux glorieusement.
DON QUICHOTTE J'entre enfin dans la joie et l'immortalité! J'entre enfin dans la joie et l'immortalité!
SANCHO Il connaît l'abondance et la félicité! Il connaît l'abondance et la félicité!
Última edición por Spinoza el 20 Ago 2011 18:01, editado 1 vez en total
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
La fiesta continúa a lo lejos, mientras Dulcinea aparece en escena de nuevo, contemplando a Don Quijote. Se aproxima hasta él. Los amigos de Dulcinea reclaman la prueba de su hazaña, ¿habrá conseguido el collar? En efecto, Don Quijote lo trae consigo para sorpresa de todos. Dulcinea está exultante (Mon chevalier! Il faut que je t'embrasse!). Don Quijote no cabe en sí de gozo (Marchez dans mon chemin, et prêtez-moi) e inicia un discurso elogioso hacia Dulcinea, buscando cortejarla, y pidiéndole finalmente que sea su esposa (Soyez mon épouse fidèle!). Dulcinea reacciona perpleja (Me marier, moi!), rechazando entre risas su propuesta, dando lugar a una humillación pública de Don Quijote. Dulcinea canta las virtudes de su vida sin ataduras (Que j'abandonne ma maison?... Je vous estime fort! vous êtes un galant, fantasque, glorieux, étrange infiniiment… Mais laissez moi, oui, laissez-moi très libre, en ma ville natale). Don Quijote está apesadumbrado por su rechazo (O réponse fatale! Peu de mots ont suffi pour me désespérer). Sin embargo Dulcinea regresa hacia Don Quijote, cuando todos los demás han abandonado la sala, consciente de haber lastimado el honor del hidalgo (Oui, je souffre votre tristesse…). Comienza aquí un enternecedor dúo entre ambos, una de las partes más humanas y conmovedoras del desarrollo de esta ópera. Dulcinea intenta mostrarse afectuosa, conmovida, buscando la amistad de Don Quijote (Et en n'acceptant pas ce que vous proposez, vrai… je vous prouve ainsi ma sincère tendresse). Massenet aprovecha este momento para redondear su retrato de Dulcinea, como una mujer tan madura que ha hecho de sus caprichos una postura, casi un artificio para acallar sus frustraciones. Esa Dulcinea maliciosa y altiva es tan ambigua, tan falsa y tan real al mismo tiempo. Lo cierto es que Dulcinea ruega a Don Quijote que no se marche (Restez, restez!). Las frases de Don Quijote que siguen a continuación son emocionantes (O toi dont les bras nus sont plus frais que la mousse, laisse-moi te parler de ma voix la plus douce… Avant de te quitter). Se aproximan y entonan juntos una misma melodía (Tu m'as brisé le cour et je suis à tes pieds!/Je t'ai livré mon coeur et te vois à mes pieds!), hasta quedar confusamente abrazados. Reaparece entonces la multitud festiva y se separan súbitamente. Los amigos de Dulcinea vuelven a mofarse de Don Quijote (C'est un fou simplement qui pose à la victime) pero ésta replica, ya conmovida por Don Quijote, que no se trata de un loco cualquiera (Oui, peut-être est-il fou… mais… c'est un fou sublime!). Dulcinea se retira de la escena enviando un beso a Don Quijote. Los amigos siguen comentando la escena entre mofas (Quelle histoire!), hasta que Sancho interviene (Ça, vous commettez tous un acte épouvantable). Defendiendo el honor de su amo, se encara a los presentes con un largo y conmovedor monólogo (Riez, allez, riez du pauvre idéologue). De nuevo una música emocionante sirve a la lección de moral y afecto que el pobre siervo se afana en dar a los engreídos amigos de Dulcinea. Es un loco, sí, pero es mi loco y sólo yo me río de él, parece decirnos de nuevo Sancho. Hay una risa hiriente, que es la vuestra, altiva y cargada de desprecio, y hay otra risa afectuosa que es la mía, llena de respeto y dignidad. Mientras todos dejan la escena, Sancho abraza a su amo, intentando levantar su ánimo tras el rechazo de Dulcinea. Ese Viens, mon grand, viens! suena más bien como el "ven, pequeño, ven" de un padre cariñoso hacia un hijo dolido. El acto termina entre grandes acordes, con enorme emoción. El loco hidalgo se muestra en este acto más humano que nunca, herido por el rechazo amoroso. Y el escudero ha demostrado que la dignidad no está en la condición social sino en la condición humana. Este acto tiene la forma de una pequeña fábula cervantina y casi podría escucharse por separado.
Plasson:
Kord:
Des valets soulèvent les tentures de la salle du souper; au loin, on entend les bruits de la fête.
LA FOULE au loin L'aube bientôt blanchira l'horizon!
DON QUICHOTTE avec une indicible émotion Mais… voici… Dulcinée… ah! que je suis heureux!
LA FOULE au loin Nous saluerons l'aurore en soupant verre en main!
DON QUICHOTTE Mon Sancho, tu vas voir, tu vas voir cet accueil chaleureux!
Dulcinée aperçoit Don Quichotte. Vivement elle s'avance et l'examine. Mouvement joyeux et moqeur de la part de tous.
DULCINÉE Tiens, c'est vous chevalier? mais, Pas une blessure? pas une égratignure?
DON QUICHOTTE souriant, calme; avec un large geste Intact!
RODRIGUEZ et JUAN tous deux à Don Quichotte et à Sancho On ne s'explique pas qu'à deux, Vous ayez pu vous tirer de ce pas.
PEDRO et GARCIAS tous deux à Don Quichotte et à Sancho On ne s'explique pas qu'à deux, qu'à deux Vous ayez pu vous tirer de ce pas.
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ et JUAN Donnez de vos exploits, la preuve? la preuve? malepeste!
SANCHO désignant son maître Ne la voyez-vous pas, Chers seigneurs, à son geste? fièrement …à deux!
PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ, JUAN et LA FOULE On ne s'explique pas qu'à deux, Vous ayez pu vous tirer de ce pas. Donnez de vos exploits la preuve! La preuve!! Donnez la preuve!
SANCHO Cher seigneurs! Voyez? voyez son geste!
DULCINÉE rieuse et incrédule aussi, à Don Quichotte Auriez-vous donc les trente perles fines?
DON QUICHOTTE navré, éffondré Elle a douté! Il exhume du fond de sa pauvre cape le collier qu'il tend d'un geste douloureux Dulcinée. Voici, madame, le collier.
DULCINÉE stupéfaite; vivement Mon collier?
LA FOULE Pedro et Garcias avec les Sopranos, Rodriguez et Juan avec les Ténors; en joie Ah!!
Dulcinée avec joie reconnaît son collier et s'en pare aussitôt.
DULCINÉE hardiment Mon chevalier! Il faut que je t'embrasse!
Dulcinée saute au cou de Don Quichotte.
LA FOULE tous désignant Don Quichotte Voyez de quels transports… s'illumine sa face!
DULCINÉE avec enthousiasme et ampleur Les plus illustres faits des héros de jadis Sont ici dépassés, même ceux d'Amadis!
LA FOULE tous en triomphe Vivat! vivat! vivat! vivat!
DON QUICHOTTE fou d'amour s'avance vers Dulcinée Marchez dans mon chemin Et prêtez-moi L'appui léger de votre main, A deux nous aimerons davantage le monde, Le temps sera plus court, la moisson plus féconde? Les maux dont geint l'humanité Ont besoin de la femme et de sa charité! chaleureux Allons vers l'Idéal, montons à grands coups d'aile! Allons vers l'Idéal! Allons! Soyez mon épouse fidèle!
en lui offrant la main
DULCINÉE riant Me marier, moi! Me marier, moi! Me marier! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! Me marier! ah!
LA FOULE Pedro et Garcias avec les Sopranos; Rodriguez et Juan avec les Ténors; est secouée par le rire de Dulcinée qui la gagne, riant Ah! ah! ah! ah!
DULCINÉE Que j'abandonne ma maison? toujours à Don Quichotte Eh! mais… vous perdez la raison! J'aime trop la folie et le rire Et l'amour, mon charmant empire. Je vous estime fort! vous êtes un galant Fantasque, glorieux, étrange infiniiment… Mais laissez moi, oui, laissez-moi très libre, En ma ville natale. riant ah! ah! ah! ah! me marier! aux éclats ah! ah! ah! ah! ah! ah!
DON QUICHOTTTE courbant la tête O réponse fatale! Dulcinée, d'un geste lent, éliogne la foule/ Sancho, lui-même s'efface. Peu de mots ont suffi pour me désespérer.
Plasson:
Kord:
DULCINÉE au chevalier, simplement, avec son coeur Oui, je souffre votre tristesse… Oui, je souffre votre tristesse… Et j'ai vraiment chagrin à vous désemparer? Mais je dois vous désabuser… je le dois… je le dois! Et en n'acceptant pas ce que vous proposez, Vrai… je vous prouve ainsi ma sincère tendresse. Vous? ami? ami? ah! j'aurais de la peine? en vous trompant?
DON QUICHOTTE très ému Dulcinée! Dulcinée!
DULCINÉE émue, tristement souriante Car c'est ma destinée De donner de l'amour? à ceux dont le désir Est d'avoir ou mon âme ou ma bouche à saisir. Ah! avec un tendre élan Puisque vous souffrez et que je suis impure, Indigne, lancez sur moi l'injure… Vengez-vous! Mais restez avec nous? tendrement suppliante Ah! restez avec nous! Restez, restez! ah! restez!
DON QUICHOTTE avec une infinie bonté O toi dont les bras nus sont plus frais que la mousse, Laisse-moi te parler De ma voix la plus douce… Avant de te quitter. avec une gravité triste Comme réponse à ma prière, Pour m'avoir dit des vérités… Femme, je te bénis: Reste toujours sincère. Tu m'as brisé le cour et je suis à tes pieds! Tu m'as brisé le cour et je suis à tes pieds! Femme, je te bénis! C'est moi qui te bénis! c'est moi!
DULCINÉE très tendrement expressif Je t'ai livré mon coeur et te vois à mes pieds! Je t'ai livré mon coeur et te vois à mes pieds! Je t'ai livré mon coeur! avec élan Mon coeur! Par toi je suis bénie par toi!
Dulcinée se penche vers le chevalier et l'embrasse au front avec ferveur. Dulcinée, au bruit de la foule qui revient, quitte le chevalier qui se relève soutenu par Sancho qui, le premier, est entré et s'est élancé vers son maître. Dulcinée rejoint ses amis. Le chevalier, à bout de forces, s'asseoit dans un coin; pendant ce qui suit, Sancho reste près de Don Quichotte et essaye de la consoler; le chevalier cherche à sourir à Sancho.
Plasson:
Kord:
LA FOULE Pedro et Garcias avec les Sopranos; Rodriguez et Juan avec les Ténors; bruyamment, à Dulcinée Enfin, te revoilà! Rends-nous ton clair sourire!
RODRIGUEZ en montrant Don Quichotte Non, ce n'est pas pour en médire…
JUAN moqueur à Dulcinée Mais tu prends trop souci de cette être falot.
DULCINÉE rudement à Juan déconcerté Si vous aviez son coeur, alors vous seriez beau!
JUAN à des amis, en riant Ah! ah! ah! C'est un fou simplement qui pose à la victime.
DULCINÉE interrompant Juan et très émue Oui, peut-être est-il fou… mais… c'est un fou sublime!
Dulcinée s'éloigne doucement en envoyant un grand baiser au pauvre chevalier.
LA FOULE Pedro et Garcias avec les Sopranos; Rodriguez et Juan avec les Ténors; après le départ de Dulcinée. Tous, entre eux, éclatant de rire. Quelle histoire! Quelle histoire Tout ça pour ce vieux déplumé! Pour ce corps de héron! Pour ce masque plissé! Sancho frémissant sous les insultes a cherché à empêcher son maître d'entendre; mais le coup est trop rude; Don Quichotte est prêt à fondre en larmes. Tout ça pour ce débris vermoulu du passé! Quelle histoire! Quelle histoire! pour ça! quelle histoire!
SANCHO d'un geste terrible et d'une voix tonnante, à la Foule qui reste interdite Ça, vous commettez tous un acte épouvantable, Belle dames, seigneurs, en outrageant ici Le héros admirable Et hardi que voici. avec hauteur et mépris
Plasson:
Kord:
Riez, allez, riez du pauvre idéologue Qui passe dans son rêve et vous parle d'églogue, tendrement ému D'amour et de bonté comme autrefois Jésus! violement Moquez-vous sans pitié de ses bas décousus, De son pourpoint usé, de ses chausses boueuses, flétrissant la foule qui recule devant lui Vous… bas fripons, courtisans, gueuses, qui devriez tomber aux pieds De l'être saint dont vous riez? à Don Quichotte, avec enthousiasme Viens, mon grand! Recommençons les belles chevauchées! Viens, mon grand, viens! Fonçons sur toute lâcheté… Et donnons au malheur le pain de la bonté! Viens, mon grand! Viens! Viens!
Il embrasse son vieil ami qui lui tend les bras.
Vemos aquí el conmovedor dúo entre Don Quijote y Dulcinea en la producción ya citada de La Monnaie, con J. Van Dam y S. Tro Santafé:
Registrado: 21 Nov 2007 22:01 Mensajes: 12663 Ubicación: Zaragoza
Como introducción al quinto acto, Massenet concibió un emocionante y bellísimo preludio, que retoma con un sólo de cello el tema melódico asociado desde el primer acto al personaje Don Quijote, en sus momentos más líricos y embriagadores. Con un acompañamiento suave y delicado, gracias a esta música crepuscular advertimos que la ópera se aproxima a su fin, que coincidirá de hecho con el del propio Don Quijote.
Escuchemos este preludio y veamos también su interpretación en esta grabación desde la Ópera Nacional de París, a las órdenes de James Conlon. La toma procede de las funciones del año 2000 que tuvieron a Ramey como protagonista:
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