Siddharta escribió:
Yo tampoco lo he escuchado, a ver si me hago con alguna de las grabaciones que propones. La de Múnich tiene muy buena pinta, por ejemplo
Sí, la de Munich es quizá la más redonda. Está en OS.
Pero no me hagáis mucho caso sobre esto. Al menos, si tenéis en cuenta lo que la guía discográfica de Boccanegra en
L´Avant Scène Opéra indica sobre esta esta función de Munich. La pone a parir, directamente. Yo creo que no es para tanto, desde luego. Aciertan de pleno con las limitaciones de Taddei, eso sí lo comparto. Pero en lo demás se exceden con mucho, creo yo:
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Que s´est-il passé ce 16 août 1966 à Munich? Est-ce la chaleur, l´excès de bière ou le mal du pays, qui ont joué ce mauvais tour à la troupe de la Scala en tournée? Jamais orchestre de professionels n´aura sonné aussi faux, aussi lourd, avec autant de décalages. Jamais la partition n´aura été si tartinée, si hachée, sans une ombre d´imagination. Un vrai travail de démolition! Abandonnés à eux-mêmes et donnant lire cours à leurs péchés mignons, les chanteurs exportent ce qu´il y a de plus déplorable dans la tradition du chant italien.
Giuseppe Taddei, dont on peut apprécier la diction, se contente d´une approche intuitive du personnage: notes approximatives, accents déplacés, déclamation hurlée. Voilà un Doge en quête d´applaudissements, ...et ça marche!
Le Fiesco de Giorgio Tozzi, chroniquement fatigué, termine péniblement ses phrases par un bâillement contagieux.
Autrement combative, Antonietta Stella anticipe, dès son entrée, dans l´espoirt de stimuler cet orchestre exsangue. Mais devant une telle inertie, elle finit par se rendre, livrant au public tous ses défauts: aigus acides, medium et grave pitrinés. Gianfranco Cecchele n´est que la caricature d´un ténor. Et ce ne sont ni une présence remarquée de chevaux, ni l´amputation arbitraire des vingt dernières mesures (document unique, puisque le rideau tombe sur le Maria!!! du Doge) qui nous consoleront de cette écoute éprouvante. On oublie.